Faust: un être déçu du savoir, mélancolique jusque dans l’intimité de son être, regrettant de ne pas avoir vécu la souffrance et les passions humaines. Il évoque le mystère dans lequel l’homme est plongé, livré à lui même, s’inventant des figures qui pourraient le conduire : Dieu par exemple. Apparaît alors Méphistophélès tel un double de Faust, qui le met en face de sa condition d’homme, le priant de cesser de se plaindre. Dynamisé par cette rencontre, Faust engage un pari : si Mephisto arrive à lui faire accepter l’instant présent au point qu’il renonce à sa quête d’absolu, il sera livré au diable.
Darius Peyamiras a confié à René Zahnd et Hélène Mauler une nouvelle traduction du texte de Goethe pour parler du monde d’aujourd’hui. Avec un texte publié en 1808 et dont on ne retient souvent que le pacte avec le diable ou l’idylle amoureuse avec Marguerite, le défi est de dépasser la fable pour décrire les préoccupations et les réalités d’aujourd’hui, au travers de l’émancipation intellectuelle et morale de l’homme, sa relation au sacré et à la nature, la place de la science et des nouvelles technologies, le jeu du désir et des passions et le rôle du théâtre dans l’espace culturel. Mêlant les genres de la comédie, du cabaret, de la poésie, de la tragédie et traité sous forme de scènes de la vie, ce Faust sera en prise avec la modernité
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