Le fauteuil à bascule voit s’affronter deux mondes, celui de Jérôme, de l’amour de la littérature, de la langue, de la paix de la lecture, de la fascination pour la phrase bien tournée et celui d’Oswald, celui du pragmatisme, de la restructuration, du marketing, de la productivité, tout argument confondu du discours d’un homme d’affaires averti qui ouvre grand la porte à la solitude, à l’isolement, le nez plongé dans l’écran de son smartphone.
Le fauteuil à bascule c’est la lutte du Verbe, de la Parole contre la performance, la forme stérile, l’écriture immédiate; c’est le récit d’une scission qui menace, bien plus grave qu’un conflit entre anciens et modernes, une faille qu’on ne pourra que difficilement colmater parce que l’inertie a pris le dessus.
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