Il y a Jehanne. Ou Jeanne. Il y a Blaise. Il y a Cendrars, aussi, qui va extirper de sa mémoire les souvenirs réels ou imaginaires, parfois hallucinés, de ce voyage aux confins de la Mandchourie. Les souvenirs de ce train extraordinaire qui fonce à travers la guerre, à travers les hommes, et que rien ne peut arrêter.
La plume de Cendrars reste parfaitement contemporaine par son style comme par sa forme. Son contenu est ancré dans l’actualité que nousvivons au quotidien.
Blaise et Jeanne/Jehanne sont ainsi emportés dans la mêlée de cette page d’Histoire qu’ils traversent un peu malgré eux. Tantôt narrateurset tantôt acteurs, ici avec humour et là avec stupeur – joie aussi et peur – ils offriront dans son intégralité cette Prose aux spectateurs. A côté d’eux, tout près, le piano de Cendrars – on se rappelle qu’il fut aussi musicien – les porte et les accompagne dans ce voyage.
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