Un homme perd sa bien-aimée dans des circonstances tragiques. Révolté, inconsolable, incapable de supporter ce qu’il considère comme une injustice, il s’engage dans un duel verbal contre la Mort. C’est une joute inouïe, unface-à-face d’une fabuleuse intensité.
Pourquoi la mort emporte-t-elle les êtres aimés? Comment admettre ce qui s’oppose tant à la vie, à l’harmonie de la création, à l’acceptable? Comment vivre avec cette idée? Telles sont les questions posées par ce texte essentiel de Johannes von Tepl. Traversant les siècles – il a été écrit en 1401 –, il nous rappelle les risques encourus par une société qui relègue la mort au rang de tabou.
La metteure en scène Simone Audemars, elle, a choisi de la remettre au centre de l’espace théâtral, au centre de la vie. Mais que l’on n’ait nulle crainte de venir à la rencontre de cette mort-là: certes cruelle, elle est aussi drôle, caustique. Sa parole est acérée, son esprit vif.
Johannes von Tepl (dit aussi Johannes von Saaz) est un écrivain de langue allemande, né vers 1350, décédé en 1414. On ne connaît de lui que peu de choses. Le Laboureur de Bohême est considéré comme l’oeuvre qui a marqué le passage de la littérature allemande du Moyen Age à l’époque moderne
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