Après «Petites fêlures», l’ôdieuse compagnie propose une nouvelle
production autour de trois des six solos écrits par
Serge Valletti. Ce spectacle, intitulé «1 = 3», tire
le portrait de trois personnages en marge de la
normalité. Leur point commun? Une mythomanie
irréversible et un seul acteur qui les fait vivre le
temps d’une représentation.
Ces monologues entremêlés évoquent l’histoire de trois personnages
délirants qui partagent avec nous le monde vu à
leur manière: un monde inventé de toutes pièces.
Ils nous emmènent à tour de rôle dans l’univers
caustique et tendre de leur folie en pente douce.
Vérité ou mensonge? Qu’importe! Ils se livrent à
nous dans toute leur fragilité et n’ont pas peur
d’évoquer ce qui les rend les plus vulnérables à
eux-mêmes afi n de mieux nous faire rire des aléas
de notre existence.
«1 = 3» c’est un acteur au service de trois rôles: deux hommes, une
femme. Un acteur dans trois temps, trois espaces
différents. Il raconte trois personnages aux
antipodes les uns des autres, tous uniques mais
qui portent tous les possibles en eux. Chacun est
l’opposé de lui-même dans la vie qu’il s’invente.
Il est celui qu’il voudrait être et cette aspiration le
montre dans la vérité de ce qui transparaît malgré
lui. C’est dans cet espace fragile de la vie rêvée
que nous posons la question du «qui sommesnous?» au sein d’un monde qui nous renvoie
quotidiennement aux apparences.
A l’heure du déferlement incessant d’images qui nous submerge, «1= 3»
propose un antidote à ce trop-plein d’informations.
Ce spectacle ne revendique pas l’ère de l’écran
au théâtre. «1= 3» questionne le théâtre à travers
les composants qu’utilisent les artisans de
l’image, qu’ils soient photographes ou cinéastes.
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