|
Equipe de réalisation :
Ambre Rodrigues : auteur, conception son, voix
Olivier Company : peinture, conception visuelle
Léo Regazzoni : voix
Daniel Barbezat : basse, arrangements
Garrincha Maillard : MPC, arrangements électroniques
Immanuel de Souza : saxophone
Senzo Nhlapo : special guest
Michel Challandes : régie son
Jean-Pierre Hautin : régie lumière
Delphine Horst : production
Emmanuel Colliard : comptabilité
|
|
Il n’est pas de terme à lier à Raça pour la justifier. De mot à lui juxtaposer. Raça est ce qui
reste - persiste existant - lorsque tout s’oublie. L’image intervient pour donner à ça un visage.
Il nous est dit que «Raça baise l’oubli», et la baiseuse a un oeil, une bouche, un front, la
baiseuse existe.
L’image à donner (je dirai en offrande) est celle qui se fait depuis la négation de «tout», plongé
dans l’oubli. Celle qui se fait de rien, mais se fait. Quelle est cette trempe de force qui génère
le faire, lorsque rien est autour? Cette force primale. Primitive? Le visage premier. Les traits de
la première femme. Eve est morte et c’est tant mieux: elle a rejoint l’oubli, alors quels sont ces
traits si ce ne sont pas ceux-là, d’Eve? Raça n’est pas Eve. Raça l’innommable.
(...)
Je donnerai à chaque pas un visage à Raça. Lorsqu’il pourra se voir, il sera déjà sur la route,
derrière, enfoncé dans l’oubli, car le pas sera passé et: un autre visage.
Le visage est sans rire et sans ride. Sans pleurs. Et il vit.
J’ai toujours cru que le visage était celui d’une femme.
O. Company.
|