Du 1er au 4 septembre 2005 à 20h

Mavra
d’Igor Stravinsky
Opéra bouffe en un acte. Livret de Boris Kochno, d’après Pouchkine

La demande en mariage
de Richard Dubugnon
Opéra de chambre. Livret du compositeur d’après Tchékhov

Par l’Opéra Studio Montreux-Vevey

Simone Audemars - Mise en scène
Renata Lehmann et Dominique Lehmann - Direction musicale

Mavra
Shauna Beesley
Marie-Hélène Essade,
Annette Lange
Michel Mulhauser,
Dominique Lehmann

La demande en mariage
Françoise Alleysson,
Philippe Renaud-Danthe,
Sylvain Muster
Jonathan Haskell
Hélène Ferret
Asami Uemura
Laurent Bruttin

Séverine Besson - Costumes
Yann Becker - Scénographie et lumière
Administration et production Opéra Studio Montreux Vevey

Mavra et La demande en Mariage sont deux opéras courts, pétillants et drôles, inspirés de grands auteurs russes, Pouchkine pour l’un, Tchékhov pour l’autre. Dans Mavra, Stravinsky tourne résolument le dos à l’imagerie anecdotique d’un folklorisme qui avait fait le charme de L’oiseau de feu et de Petrouchka. Renouant avec les formes classiques, il s’amuse à parodier l’opéra bouffe enchaînant les airs et les ensembles truffés d’acrobaties vocales. Argument: dans une maison d’un village russe, Paracha remplace la cuisinière de sa mère par le beau hussard dont elle est éprise – déguisé en femme sous le nom de Mavra. Mais la pseudo-cuisinière est surprise alors qu’elle se rase, et est obligée de s’enfuir par la fenêtre: la mère de Paracha tombe en pâmoison, et la jeune fi lle, désespérément, appelle son soldat.

La demande en mariage raconte l’histoire désopilante d’un propriétaire terrien Lomov qui se rend chez son voisin Chubukov pour lui demander la main de sa fi lle Natalya. L’affaire s’engage plutôt bien, puis brusquement les trois protagonistes se prennent de bec à propos de la propriété d’un champ et au lieu d’un mariage, c’est une guerre sans merci qui est déclarée. Reviendront-ils à de meilleurs sentiments?
La musique est en filigrane, avec une clarinette, un violoncelle et une harpe seulement, pour ponctuer et illustrer le discours. L’infl uence stylistique fi n-de-siècle franco-russe est affi rmée, pour être balayée çà et là par des bouffées rythmiques à la limite du funky, lors des incessantes engueulades des personnages.