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Le spectacle
présenté à l'Oriental-Vevey par l' Atelier
Contemporain est un savant mélange entre musique "classique " et
technologie de pointe. Les instruments traditionnels de l'orchestre
seront parfois relayés par des interpolations sur bande magnétique,
faisant de l'ingénieur du son un véritable chef d'orchestre.
Un film sera
projeté durant l'écoute de l'oeuvre "Déserts". Les images
seront tantôt en synergie, tantôt en opposition avec la musique.
La musique
d'Edgar Varèse est réellement une " musique d'anticipation ". En
considérant le timbre comme un phénomène en soi, Varèse fut le premier
à vouloir faire de la musique avec des sons, et non plus avec des
notes, ouvrant ainsi la voie à un développement capital de la musique
du XXème siècle.
Mais s'il fut
un pionnier dans ce domaine, il s'intéressa également aux instruments
traditionnels, en particulier les vents et les percussions, qu'il
chercha à utiliser de façon tout à fait nouvelle : nouveaux modes
d'attaque, oppositions systématiques de tessitures et d'intensités…
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Pour
en savoir plus sur la vie et l'oeuvre d'Edgar Varèse |
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Quelques
portraits d'Egar Varèse glanés sur la toile |
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Le
point de vue de Frank Zappa (en anglais) : Edgard Varese: the idol
of my youth |
Programme
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Jeudi
9 janvier 19 heures |
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Vendredi
10 janvier 20 heures |
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- Introduction à la musique de Varèse
- Intégrales
- Density 21,5 pour flûte seule
- Poème électronique 1ère écoute
Pause
- Poème électronique 2ème écoute
- Déserts
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- Introduction à la musique de Varèse
- Intégrales
- Density 21,5 pour flûte seule
- Poème électronique 1ère écoute
Pause
- Poème électronique 2ème écoute
- Déserts
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Samedi
11 janvier 20 heures |
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Dimanche
12 janvier 17 heures 30 |
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- Introduction à la musique de Varèse
- Hyperprism
- Octandre
- Density 21,5 pour flûte seule
- Poème électronique 1ère écoute
Pause
- Poème électronique 2ème écoute
- Déserts
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- Introduction à la musique de Varèse
- Intégrales
- Density 21,5 pour flûte seule
- Poème électronique 1ère écoute
Pause
- Poème électronique 2ème écoute
- Déserts
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Jeudi
16 janvier 19 heures |
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Vendredi
17 janvier 20 heures |
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- Introduction à la musique de Varèse
- Intégrales
- Density 21,5 pour flûte seule
- Poème électronique 1ère écoute
Pause
- Poème électronique 2ème écoute
- Déserts
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- Introduction à la musique de Varèse
- Hyperprism
- Octandre
- Density 21,5 pour flûte seule
- Poème électronique 1ère écoute
Pause
- Poème électronique 2ème écoute
- Déserts
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Samedi
18 janvier 20 heures |
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Dimanche
19 janvier 17 heures 30 |
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- Introduction à la musique de Varèse
- Hyperprism
- Octandre
- Density 21,5 pour flûte seule
- Poème électronique 1ère écoute
Pause
- Poème électronique 2ème écoute
- Déserts
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- Introduction à la musique de Varèse
- Hyperprism
- Octandre
- Density 21,5 pour flûte seule
- Poème électronique 1ère écoute
Pause
- Poème électronique 2ème écoute
- Déserts
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Les
oeuvres :
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Déserts
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"
Les interpolations de son organisé sont fondées sur ce que l'on
pourrait appeler des sons bruts (friction, percussion, sifflement,
"swishing" ou sonorités cinglantes, broyage, souffle) qui ont
été, grâce à l'électronique, filtrés, transposés, transmués,
mélangés et composés pour s'adapter au plan préétabli de l'oeuvre.
Combinées avec les sons électroniques, comme éléments de structure
et de stabilité, surviennent de brèves citations de la section
instrumentale" E. Varèse |
Vers la fin de l'année 1952, Varèse achève les parties instrumentales.
Il rassemble des documents sonores et se constitue la phonothèque
des interpolations sur bande. En 1953, Frederick Prausnitz doit diriger
les parties instrumentales seules mais l'exécution n'aura pas lieu.
C'est alors que Pierre Schaeffer propose à Varèse de réaliser la bande
magnétique au studio d'essai de la Radiodiffusion française. Dans
les derniers jours de septembre 1954, Varèse quitta New York pour
Paris. Il apporta des sons " bruts " ou déjà travaillés, des sons
récoltés dans les usines de Philadelphie ou sur les bateaux et il
en créa d'autres sur place. |
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Intégrales
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"
Je l'ai conçue pour un certain medium acoustique dont on ne
disposait pas encore, mais qui je le savais pouvait être construit
et dont on disposerait un jour… " E. Varèse |
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Intégrales, pour bois, cuivres et percussions, a été conçu pour une
" projection spatiale ". Varèse a expliqué : " Imaginez la projection
d'une figure géométrique sur un plan, et qu'à la fois la figure et
le plan se meuvent dans l'espace, chacun à sa vitesse propre, arbitraire
et irrégulière, d'avance et de rotation ". C'est une composition sur
l'intégration acoustique - sur l'interaction de toutes les caractéristiques
sonores qui peuvent pratiquement être isolées sur les instruments
conventionnels - qui annonce la musique électronique. |
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Density
21,5
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"
Appelons-là du nombre correspondant à la densité du platine
" E. Varèse |
Density 21,5
pour flûte seule a été composé pour le flûtiste Georges Barrère
pour inaugurer la première flûte de platine qui a été fabriquée
spécialement pour lui. Dans cette oeuvre, il est facile de percevoir
l'apparition de diverses " formes de son " procédant d'un impetus
purement musical. Projetées dans divers registres de l'instrument,
unifiées sur le plan de la conception mais différentes sur celui
de la sonorité, ces " formes " constituent une exploration des ressources
de la flûte.
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Octandre
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"
Le titre est évident : octandre signifie qui a huit étamines
" E. Varèse |
Octandre est
écrit pour vents (quatre bois et quatre cuivres) et contrebasse
à cordes. Elégant et poétique chef-d'œuvre basé sur les caractéristiques
(individuelles et collectives, comme de timbre ou de registre) de
huit instruments, la pièce est en trois mouvements qui se jouent
sans interruption.
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Poème
électronique
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"
une charge contre l'inquisition sous toutes ses formes " E.
Varèse |
Le spectacle
lumière, couleur, rythme, son et image, conçu par Le Corbusier pour
le Pavillon Philips de l'Exposition universelle de Bruxelles 1958,
se déroulait en 480 secondes, la durée du Poème électronique. Théoriquement
divisé en 7 séquences, l'ouvrage place le spectateur au centre d'émotions
et de sensations visuelles, fruit d'une communion entre photographes,
cinéastes, éclaira-gistes, tandis que l'électroacoustique permet
à Edgar Varèse de déclencher une composition sonore et mobile conçue
en fonction de l'espace. Les éléments de la musique, sons électroniques,
percussions, cloches, voix humaines d'une grande simplicité, n'ont
d'autre valeur souhaitée que celles de leur organisation.
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Hyperprism
Cette œuvre
marque un tournant assez important dans l'œuvre de Varèse. On y
trouve en effet diverses particularités où s'affirme le style du
compositeur. La brièveté d'abord (4 à 5 minutes), le souci d'abstraction
ensuite où Varèse élimine de son langage toutes les tournures héritées
de la rhétorique traditionnelle pour se concentrer sur des matériaux
plus abrupts et d'une violence plus contenue. Comparé à l'écriture
instrumentale d'Amériques, par exemple, Hyperprism inaugure une
économie de moyens dans laquelle les instruments refusent tout recours
à la virtuosité au profit d'une stabilité et d'une obstination toute
concentrée. La percussion, quant à elle, se déploie de façon plus
dense et, dans une certaine mesure, apparaît comme l'élément principal
de cette œuvre.
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Le
film "Désert" : |
Il n'y a eu
à ma connaissance que trois films de superposition à l'œuvre Déserts
de Varèse (notamment celui de Bill Viola en 1994). Si j'ai répondu
présent à l'invitation de créer une nouvelle version, c'est qu'il
m'est apparu immensément important d'établir un nouveau pointage
de vue de cette œuvre. De plus il s'agit d'un défi. En effet, comment
aborder l'image face à une partition extrêmement visuelle ? Mon
but n'est en aucun cas l'illustration. Ainsi, je ne me restreindrai
pas à une lecture linéaire de l'image - la suite d'images se dégage
difficilement de l'histoire racontée - mais j'utiliserai la technique
de la superposition arrêtée dans des temporels divers, afin de revenir
à une profondeur, une perspective entre le spectateur et l'image.
Nicholas Marolf
La musique de Varèse a souvent été associée
à la projection d'images. Ce fût le cas notamment lors
de l'Exposition Universelle de Bruxelles en 1958 où, au Pavillon
Philips, la musique du "Poème électonique"
était accompagnée d'images projetées (voir
ci-dessus) :
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Reflets
des concerts Varèse à l'Oriental-Vevey
(c) Eloise Weiss
(c) Eloise Weiss
16
janvier 2003
"L'interprète"
du poème électronique
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