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« Un jeune
comédien, seul en scène, plonge dans le roman de Cendrars et tente
d’en extraire la « quintessence »... Autant dire qu’on se prépare
soit à s’emmerder, soit à s’énerver. La surprise n’en est que plus
belle. Dès les premières minutes, Alexis Flanagan prend possession
du texte et des personnages. Les projos s’allument, et voilà Thérèse,
actrice turbulente de quatre-vingts balais bien sonnés, en train
de se faire prendre à la cosaque par un légionnaire plein comme
une outre. Puis arrivent la Papayanis, autre gloire – beaucoup plus
jeune – du théâtre, le metteur en scène hystérique, le garçon de
café décoré, le commissaire de police... Tous ces « héros » dont
on pensait qu’ils ne pouvaient exister que sous la plume de Cendrars,
sont là, pleins de rage et de vie. Pourtant il n’y a bien qu’un
seul comédien, incarnant tour à tour protagonistes et narrateur.
Impressionnant. Ce n’est pas si souvent qu’un monologue parvient
à nous donner tout à la fois l’envie de lire et celle d’aller au
théâtre. » Gérard Biard, Charlie Hebdo
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