Spectacles saison 2006-2007

23 au 26 novembre 2006
je 19h /ve-sa 20h /di 17h30

IOD
par le trio vocal N
ørn

En coproduction avec Oriental-Vevey et le festival Altitude à Bulle.
Ce spectacle est soutenu par: l’Etat de Vaud, la Ville d’Yverdon-les-bains, la Loterie Romande, la Fondation Nicati-de-Luze et la Fondation SIS.

Organismes soutenant Oriental-Vevey


 


Composition(paroles et musique)
Anne-Sylvie Casagrande

Voix :
Anne-Sylvie Casagrande
Edmée Fleury
Gisèle Rime

Hervé de Pury - Percussions
Anne-Cécile Moser - Mise en scène
Claude Rueger - Costume
Emmanuel DuPasquier - Structures scéniques
Lionel Haubois - Création lumière
Nicolas Frediani - Son

   
  Le spectacle :
   
 

IOD parle de la mer.
La sauvage, l’imprévisible.

IOD, à travers l’eau, parle de la femme.
De son ventre.

IOD parle du déluge.
Des grands cycles.
Des civilisations englouties.

Le trio Nørn, avec gravité et humour,
chante notre vieille histoire d’homme.

   
 

«Un jour, je suis tombée sur une carte des fonds marins. Ma fascination fut totale, sauvage, magnétique, comme s’il m’était brusquement donné de voir ce qu’on ne voit jamais. J’ai décrypté des noms, et je crois bien que je me souvenais d’eux: la plaine abyssale de Demerara, la fracture de Tasman et la ride d’Accra, Tehuantepec et le Bonnet Flamand, le fossé Puységur, les Mathématiciens.

C’étaient les chaînes de montagnes de mes origines !

Les serpents de basalte de mon plus vieil ADN! les grands volcans de ma naissance !

Mille fois engloutie, c’était là toute notre histoire d’homme-poisson devenant poison et redevenant (?)

Le reste est allé très vite : l’eau dans la tête, la pression de cette mémoire, les sons qui
remontent comme des bouchons.

Et ce soir, les Nornes-femmes vont venir. Peau de loutre, peau de lune et peau de poisson, elles
vont se mettre debout aux commissures de la baleine. Et dans leur étrange langue d’eau, elles
vont chanter, ivres, féroces et légères, elles vont chanter ce que personne n’a vraiment oublié!»


Anne-Sylvie Casagrande

   
 

La musique :

Les compositions d’Anne-Sylvie Casagrande sont audacieuses et surprenantes.

Par moments, on dirait la musique retrouvée d’une très ancienne ethnie. On est dans le rite et la magie. L’instant d’après, on ne se méprend pas : les jeux de rythmes, de tessitures, de timbres et de souffles signent une musique contemporaine. Ainsi, par ses contrastes et sa sauvagerie, la musique ébranle l’auditeur, l’arrache à la terre ferme de ses convictions et l’emmène par l’émotion dans un univers nouveau.

Au trio vocal s’ajoute un percussionniste. Des gongs, des peaux, un hang, une cruche, des calebasses pleines d’eau… Dans l’opulence des formes aquatiques, c’est la rencontre de deux univers. Entre flux et reflux !

Grâce au curieux dictionnaire de son imaginaire, Anne-Sylvie Casagrande a inventé pour ce répertoire une « langue d’eau » (toujours appelée le nørnik !).
Une langue faite de mots qui n’existent pas. Une langue qui abolit les frontières linguistiques et laisse toujours libre sa traduction. Car le rêve est le moyen de communication que Nørn choisit pour entrer en connivence avec son public.

   
  Quelques reflets des répétitions :
 


  (c) Martin Reeve