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7 au 11 février 2007
je 19h /me-ve-sa 20h /di 17h30
LE SONGE OU LE CHATEAU QUI POUSSE
d’August Strindberg
Traduction : Marthe Segrestin chez l’Arche éditeur
Par l'A-C Moser Cie
Coproduction l'A-C Moser Cie, Octogone-Pully, Nuithonie-Villars-sur-Glâne, Oriental-Vevey
Le spectacle est soutenu par :
L'Etat de Vaud, la Ville de Lausanne, la Loterie Romande, Pro Helvetia, Corodis, Ernst Göhner Stiftung, la Fondation Leenaards, le Pour-cent culturel Migros et l'Ambassade de Suède
Organismes soutenant Oriental-Vevey
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Avec la participation de : Anne Gillot la flûte, Sylviane Dupuis le Prologue, Rita Freda dramaturgie, Anne-Sylvie Henchoz la vidéo finale.
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Strindberg et la trilogie du songe
Anne-Cécile Moser « rencontre » Strindberg par deux fois, en février
1988, avec «La danse de mort» mise en scène par Martine Charlet et en
octobre de la même année, avec Matthias Langhoff, et sa «Mademoiselle
Julie».Elle fut sur ces deux objets assistante. Dans une même année,
aborder deux pièces ondamentales dans l’oeuvre de Strindberg, explorées
de façon totalement différentes, fut un enrichissement intense, et
«un coup de foudre» ! Se plonger à nouveau aujourd’hui dans son oeuvre
est certainement une tentative de se circonvenir.
Après «Alma ou petits bouts de rêves...» et le «Songe d’une nuit d’été» de William Shakespeare (présentés tous deux à l'Oriental en 2003 et 2005), «Le songe» d’August Strindberg s’est à imposé Anne-Cécile Moser comme étant le troisième
révélateur de cette trilogie.
Qu’est-ce qui nous identifie en tant que communauté «d’humanité» ?
Quelle est son histoire secrète?
Fondements construits sur la souffrance,
la colère, le désespoir, la compassion, l’acceptation?
« Le Songe » est un merveilleux miroir «du dedans» (écriture de la subjectivité
ce qui fait sa contemporanéité encore aujourd’hui), il interroge
notre rapport au vivant, à notre complexité à «être», de vivre l’Autre, et
de traverser le Tout.
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Le spectacle :
C’est une femme comme un ange, fille d’un dieu…, qui «descend» sur terre pour voir comment les hommes vivent…
Elle rencontre un officier, un «frère» qui habite dans un château qui pousse, un avocat, un «mari» englué qui habite dans une maison où l’air ne passe plus, un poète, un «amant» qui plonge dans les profondeurs de la mer, un pays tout rouge comme la gueule du diable, traversé par la barque de Chiron,où une Amante éternelle ressemble à une Mère, un pays tout blanc où rit une Jeune Fille joyeuse et folle, une porte qui ne s’ouvre pas et qui grandit à vue d’œil…quel voyage que celui de vivre dans ce corps qui est le notre…. Carcasse, bringuebalante toute pleine de sens….Expérience qui au-delà de toutes différences nous rassemble… |
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La préface d'August Strindberg (1849-1912)
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Dans cette pièce de rêve, comme dans la précédente, Le Chemin de Damas, l’auteur a cherché à imiter la forme incohérente, mais en apparence logique, des rêves. Tout peut arriver, tout est possible est vraisemblable.
Le temps et l’espace n’existent pas. Sur un fond de réalité insignifiant, l’imagination brode et tisse de nouveaux motifs : un mélange de souvenirs, d’expériences, d’inventions, d’absurdités et d’improvisations.
Les personnages se divisent, se doublent, se dédoublent, s’évaporent, se condensent, se dissolvent et s’agrègent. Mais une conscience les domine tous, celle du rêveur. Pour lui, il n’y a pas de secrets, pas d’inconséquences, pas de scrupules, pas de lois. Il ne juge pas, n’acquitte pas, il relate seulement...(...)
L’enfant de ma profonde douleur. |
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